We are deeply saddened by the recent earthquake in Morocco and subsequent loss of human life. No consolation can be offered for this human tragedy. From ICOMOS-Spain, ISCEAH (International Scientific Committee on Earthen Architectural Heritage) and CIAV (International Scientific Committee on Vernacular Architecture) we would like to transmit our deepest heartfelt condolences to the loved ones of those who have lost their lives or been wounded as a result of this earthquake.
Moreover, the damage caused to vernacular and monumental architectural heritage has been extensive. It has been disheartening to see how in some cases the media have reported that the collapse of buildings is due to them being “old houses, built of clay and adobe.” In relation to this, ICOMOS-Spain, ISCEAH and CIAV would like to state the following:
- These types of traditional construction are part of the culture of Maghreb, which is thousands of years old. The best technical and material solutions, extracted from natural surroundings, have provided a sustainable response to their needs, including seismic needs, following a lengthy empirical process of trial and error.
- The architecture of the past does not collapse simply because it is old or built using traditional materials. Equally, modern architecture does not remain standing during an earthquake simply because it is new or built using more modern materials.
- In the event of an earthquake, any structure or building, whether old or new, can collapse due to lack of maintenance, pre-existing pathologies, incorrect design or deteriorated anti-seismic mechanisms. Although regulations on earthquake resistance in new construction in Morocco have been in place since 2001, housing which is deficient in structural terms continues to be built, mostly due to the lack of resources.
- Irrespective of the materials, height and age of the buildings affected by the earthquake, collapses occur when these construction are built either on the fault or very close to it.
- Another possible cause for the collapse of historic structures could be consolidation or reinforcement interventions, carried out with rigid and incompatible materials, which have proved to be counterproductive despite the implementation of the Seismic Regulations for Earthen Architecture in Morocco in 2013.
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Many of the images and accounts of buildings in ruins shown in the media have blamed these collapses of construction on materials such as clay, rammed earth and adobe. These images make no distinction between contemporary and older construction (generally stone masonry construction and not adobe or rammed earth). Moreover, there is visual evidence of consolidation and restoration interventions using construction materials or systems that are unsuitable or incompatible with each other.
It is not possible to judge the current ongoing situation without a precise assessment of the buildings including – among other parameters – their current condition and previous situation. Vernacular architecture can collapse, in the same way that modern architecture can. Hasty, arbitrary and inaccurate conclusions which blame the damage or collapse of construction on their age or traditional materials do not positively contribute to protecting and preserving our common heritage. In contrast, it is essential to raise awareness among the population that this type of architecture is not only a sustainable medium to produce wealth, but also valuable cultural heritage which needs care and maintenance. Therefore, guaranteeing its survival to be remembered and appreciated by future generations is a collective responsibility, one in which heritage education and the correct dissemination of architectural knowledge play a basic role.
The ICOMOS National Committee in Spain
The International Scientific Committee on Earthen Architectural Heritage (ISCEAH)
International Scientific Committee on Vernacular Architecture (CIAV)
[Français]
Communiqué relatif au tremblement de terre au Maroc et au dommages causés au patrimoine architectural
Le récent tremblement de terre au Maroc et les pertes humaines qu’il a entraînées nous ont profondément attristés. Rien ne peut atténuer cette tragédie humaine. L’ICOMOS-Espagne, ISCEAH (Comité Scientifique International Patrimoine de Architecture de Terre) et CIAV (Comité International sur l’Architecture Vernaculaire) présentent leurs plus sincères et affectueuses condoléances aux proches des victimes et aux personnes blessées à la suite de cette secousse tellurique.
Par ailleurs, les dégâts causés au patrimoine architectural, tant vernaculaire que monumental, ont été considérables. À cet égard, nous avons constaté avec regret que certains médias ont attribué à plusieurs reprises l’effondrement des bâtiments au fait qu’il s’agissait de «vieilles maisons, construites en terre et briques crues». C’est pourquoi nous souhaitons apporter les précisions suivantes :
- Ce type de constructions traditionnelles fait partie de la culture millénaire du Maghreb, qui a su extraire de son environnement naturel les meilleurs matériaux et solutions techniques pour répondre durablement à ses besoins, y compris parasismiques, dans un long processus empirique d’essais et d’erreurs.
- L’architecture du passé ne s’effondre pas simplement parce qu’elle est ancienne, ni parce qu’elle est construite avec des matériaux traditionnels, tout comme l’architecture moderne ne résiste pas à un tremblement de terre parce qu’elle est nouvelle, ni parce qu’elle est construite avec des matériaux plus modernes.
- En cas de tremblement de terre, toute structure ou bâtiment, qu’il soit ancien ou récent, peut s’effondrer en raison d’un manque d’entretien, de pathologies préexistantes, d’une mauvaise conception ou de la détérioration de ses dispositifs antisismiques. Bien qu’une réglementation parasismique pour les nouvelles constructions soit en vigueur au Maroc depuis 2001, des logements sont encore construits avec une structure déficiente, généralement en raison d’un manque de ressources.
- Indépendamment des matériaux, de la hauteur et de l’âge des bâtiments touchés par le tremblement de terre, l’effondrement se produit parce que les bâtiments sont situés sur la faille ou très près de celle-là.
- Une autre cause possible de l’effondrement des structures historiques pourraient être les interventions de consolidation ou de renforcement réalisées avec des matériaux rigides incompatibles avec leur nature et qui se sont avérées contre- productives, malgré les prescriptions de la réglementation parasismique pour l’architecture en terre au Maroc, en vigueur depuis 2013.
- De nombreux images et témoignages de bâtiments en ruine qui nous sont parvenus par le biais des médias attribuent l’effondrement des bâtiments à des matériaux tels que la terre, le pisé et les briques crues. Ces images montrent des bâtiments contemporains et anciens (généralement en maçonnerie de pierre et non en briques crues ou en pisé), qui présentent des interventions de consolidation et de restauration réalisées avec des matériaux ou des systèmes de construction inappropriés ou incompatibles.
Il n’est pas possible de juger de ce qui se passe sans une évaluation précise de l’état des bâtiments et de leur situation préalable, entre autres paramètres. L’architecture vernaculaire peut s’effondrer, tout comme l’architecture moderne. Les jugements hâtifs, arbitraires ou inexacts attribuant les dommages ou l’effondrement des bâtiments à leur âge ou aux matériaux traditionnels ne contribuent pas de manière positive à la protection et à la préservation de notre patrimoine commun. Au contraire, il est essentiel de sensibiliser les citoyens au fait que ce type d’architecture n’est pas seulement un moyen durable de générer de la richesse, mais aussi un patrimoine culturel précieux qui nécessite des soins et de l’entretien. Assurer sa survie pour que les générations futures s’en souviennent et l’apprécient est donc une responsabilité collective dans laquelle l’éducation à l’égard du patrimoine et la diffusion correcte des connaissances architecturales jouent un rôle fondamental.
Comité National de l’ICOMOS en Espagne
Comité Scientifique International Patrimoine de Architecture de Terre (ISCEAH)
Comité International sur l’Architecture Vernaculaire (CIAV)
Download: Statement in English · Communiqué en français · Declaración en Español
PHOTO ANNEX
(We thank Montserrat Villaverde for the photographs)
A) Images of rammed earth buildings in the High Atlas without any damage after the 2023 earthquake in Morocco:
B) Situation of some buildings with restoration interventions after the earthquake in Marrakech:
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